Le thème de l'émission de France Inter, Interception, de ce jour a été "Sport et homophobie : le tabou persiste". Parmi les intervenants, Christelle Foucault, présidente de la FSGL, organisation membre de la Fédération internationale des Gay Games.
Ci dessous la présentation de l'émission, que vous pouvez retrouver sur le site de France Inter ICI, ou écouter sur notre lecteur ci dessous :
Peut-on vivre ouvertement son homosexualité quand on est sportif amateur ou professionnel ? La réponse à cette question, simple en apparence, devrait aller de soi et être positive. Pourtant, très peu de sportifs de haut niveau osent afficher leur homosexualité. Dans le sport amateur, il n’est pas forcément plus aisé de révéler son orientation sexuelle. La force des préjugés, l’homophobie ouverte ou latente qui règne encore dans certains sports comme dans l’ensemble de la société, les pressions discrètes des partenaires commerciaux font que les sportifs homosexuels préfèrent se taire.
Pour une Amélie Mauresmo ou un Gareth Thomas, une des stars du rugby gallois qui a révélé son homosexualité en toute fin de carrière, combien de sportifs gardent le silence et, souvent, en souffrent ?
Car les sportifs homosexuels existent. On estime qu’ils doivent être en proportion équivalente à celle des homosexuels dans l’ensemble de la population, soit environ 10%. Des clubs amateurs accueillent ouvertement des adhérents qui ne veulent pas pratiquer leur sport en cachant leur orientation sexuelle. Dans certains sports, des professionnels vivent ouvertement leur homosexualité sans problème. Le ministère de la Jeunesse et des Sports invite les Fédérations à signer une charte contre l’homophobie et a mis en place un observatoire qui doit rendre un premier rapport en avril. Les choses bougent, mais trop lentement, expliquent les sportifs et responsables associatifs interrogés par Nour-Eddine Zidane.
No comments:
Post a Comment