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Sunday, March 18, 2012

En français / En sport, "le mot arbitre n'a pas de genre"

Le Monde a traité la récente Journée de la femme de la manière suivante :

A l'occasion de la Journée de la femme, des arbitres féminines des principaux sports collectifs racontent leur parcours et livrent leur expérience personnelle. Ces reines du sifflet ont la particularité d'arbitrer les hommes et les femmes. Et toutes rappellent l'évidence trop souvent oubliée : le mot arbitre n'a pas de genre. Témoignages.

Dorothée Ily, arbitre de football
"J'ai 34 ans et j'arbitre depuis quinze ans. Je suis venu à l'arbitrage par ma pratique du football, l'un de mes entraîneurs m'y a orientée. J'ai mené les deux de front pendant quelques années et ensuite, il a fallu faire un choix si je voulais progresser. J'arbitre en D1 féminine et, chez les hommes, j'officie en Division d'Honneur, le plus haut niveau régional.
J'ai dépassé la limite d'âge pour pouvoir passer le test qui me permettrait d'atteindre le niveau national. Selon moi, il n'y a pas de particularités d'arbitrage des femmes ou des hommes, hormis celles naturelles liées à la différence de niveau physique. Et j'ai le même comportement quelque soit le public auquel je m'adresse. D'ailleurs, c'est la personnalité de l'arbitre qui influe sur son arbitrage, pas son sexe. Ainsi, je suis à l'écoute. J'aime expliquer mes décisions, tout en sachant me montrer sévère lorsqu'il est nécessaire. Trop de discussion tue la discussion."


Sylvie Bros, arbitre de rugby
"Le rugby a fait irruption dans ma vie par l'intermédiaire de Pierre Villepreux [ancien international français devenu entraineur]. J'étais athlète pendant mes études à l'université de Limoges. Et Villepreux cherchait des femmes qui courraient vite pour la nouvelle équipe qu'il créait, les Gazelles de l'USAL. J'y suis allée pour voir, et je n'en suis jamais repartie. J'ai évolué quinze ans au plus haut niveau, notamment à Saint-Orens [Haute-Garonne] avec l'actuel entraîneur du XV de France féminin, Nathalie Amiel. Chaque équipe devait fournir un licencié capacitaire au cas où l'arbitre ne viendrait pas. Cela s'est produit lors d'un match de l'équipe réserve. Et j'ai tout de suite été emballée. Je suis désormais arbitre de niveau international chez les femmes, et j'arbitre en Fédérale 3 chez les hommes.
A mon sens, il est difficile de comparer ces deux pratiques, car il y a une différence de niveau. Au niveau international, les joueuses se doivent de plus respecter les règles, sous peine de sanction immédiate. Je n'ai jamais eu de problème dans ma pratique de l'arbitrage des hommes. Au départ, il y a des réactions de surprise ou d'appréhension, mais très vite, tout cela s'efface lorsqu'ils s'apperçoivent de mes compétences, et j'ai peut-être encore plus de respect de leur part. Nous ne sommes que deux femmes à arbitrer au niveau Fédérale. Christine Bigaran officie, elle, en Fédérale 1".

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