Madame Minister, if I may remind you of the context of our experience last summer:
In July 2010, France was sad.
During the 2010 Football World Cup in South Africa, we heard of players who appeared not to love wearing the French jersey, of their scandalous behavior. Far from the values of sport, we lost our bearings. That glorious moment following the French victory in the 1998 World Cup, which we hoped to find again, vanished faster than we could have believed, too fast, and with great pain.
This was a blow to this value of sport that in our hard economic times can seem a sort of El Dorado, based on the hope of a people in a group they expect to be exemplary.
At the same time, and after this disillusionment that could not fail to touch them, the French athletes participating in Gay Games VIII were preparing for this event quietly, sometimes in a bit of a panic. And imagine the faces of your coworkers when you tell them that you're going to spend your summer vacation in Germany, of all places!
Unlike the athletes mentioned above, the 534 members of Equipe France had real pride in wearing the colors of France. Most participated in funding the cost of their uniform, showing their commitment to the honor of wearing it.
Throughout Cologne, people took note of the jackets with FRANCE written across the back. Members of American teams in particular were keen to ask how we had managed to have over 500 people wearing the same official national track suit!
You see them here before you. These are the medal winners who defended your colors, our colors.
They are just as proud to be welcomed by you here today, and in their name I thank you for this recognition of our performance and our values. Our values, individually, and those of sport, giving the best of yourself, of ignoring differences, and contributing to making a better world.
That is what the what the FSGL seeks, as described in our motto: "Against all forms of discrimination, let's play sport together". The fight has not been one, and we hope you will continue to accompany us on this road, however rough it proves to be.
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Rappel du contexte :
En juillet 2010, la France était triste.
Lors du Mondial 2010 en Afrique du sud, on entendait parler d'un désamour pour le maillot de l'équipe de France, et du comportement scandaleux de ceux qui le portaient. Loin de ce que véhicule habituellement le sport, on avait perdu nos repères. La parenthèse glorieuse de 1998 après laquelle on courait s’est envolée plus vite que prévu, trop vite et dans la douleur.
Sacré coup porté à cette valeur refuge que représente le sport, qui en temps de crise peut sembler un eldorado virtuel (voir les pays émergents et la vague d’euphorie qu’a déclenche le choix du Brésil pour les Jeux Olympiques de 2016), était l'espoir d’un peuple dans un groupe que l’on veut exemplaire.
Pendant ce temps là, et après cette désillusion qui n’a pas manqué de les toucher aussi, les sportifs et sportives français participant aux Gay Games se préparaient dans l’anonymat, voir en catimini. Imaginez la tête de nos collègues quand vous leur annoncer que vous partez en vacances en Allemagne en pleine période estivale…
Mais à la différence de ceux évoqués ci dessus, les 534 athlètes d'Equipe France quant à eux ont éprouvé une réelle fierté à porter les couleurs France que beaucoup ont du cofinancer à titre individuel en complément de la subvention du ministère, montrant ainsi leur réel engagement..
Partout dans Cologne, les vestes FRANCE étaient remarquées : la délégation américaine et nombre de compétiteurs nous apostrophaient pour nous demander comment on avait réussi à habiller 500 personnes à l’identique d’un survêtement national !
Vous les voyez ici devant vous. Ils sont là ces médaillés qui ont crânement défendus vos couleurs, nos couleurs.
Ils sont tout aussi fiers je crois d’être reçus par vous aujourd’hui et c’est en leur nom que je vous dis un grand merci pour cette reconnaissance de nos performances et de nos valeurs. Les nôtres à titre individuel et celles du sport, qui consistent à donner le meilleur de soi même, à faire fi des différences et à contribuer à rendre le monde meilleur.
Tout ce pour quoi la FSGL se bat "Luttons contre les discriminations, faisons du sport ensemble". Mais le combat n’est ni gagné ni fini, et nous espérons que vous continuerez à nous accompagner le long de ce chemin aussi chaotique soit-il.
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