Lors du colloque, Christelle Foucault et Thierry Maudet, directeur général de l'INSEP |
En cinq ans, la situation de l'homophobie dans le sport a-t-elle changé ?
Le constat est difficile à faire car il n'y a pas d'observatoire ni de chiffres qui établissent le nombre d'actes homophobes ou de violence qui existent. Il n'y a pas non plus de numéro de téléphone où il serait possible d'appeler pour témoigner. Il n'y a que SOS homophobie qui pourrait traiter les témoignages, mais cette association n'est pas spécialisée dans le domaine du sport. Du coup, on ne peut s'appuyer que sur ceux qui osent et qui font remonter l'info, on se base uniquement sur les témoignages quand il y en a.
Vous devez regretter ce constat...
Justement, pour remédier à cela, nous avons mis en place avec le ministère de la Jeunesse et des Sports un recensement qui est en phase de démarrage. Le principe est simple: il s'agit de recenser dans cinq départements les propos racistes ou homophobes sur la base des mêmes critères afin d'assurer une homogénéité. Cela permettra d'analyser la progression de l'homophobie dans le milieu sportif de manière concrète. Je pense que d'ici trois ans on aura suffisamment de recul pour en tirer des conclusions. Ne serait-ce que dans le langage courant et dans l'attitude des gens dans les tribunes, il y a des propos tenus qui n'ont pas lieu d'être. Pour ce qui est des sportifs, le colloque va servir a échanger sur ce sujet et à faire ressortir un tableau de cette situation.
[...]
Un colloque dans trois ou quatre ans, suite aux chiffres qui tomberont, c'est possible ?
Oui, je pense qu'il faudra avoir des chiffres pour pouvoir alimenter un nouveau bilan. L'idéal serait de faire dans trois ans un colloque sur comment lutter contre les discriminations par la pratique sportive.
On peut espérer qu'il n y ait pas trop d'autres étapes intermédiaires car le plus tôt on éradique les discriminations dans le sport, le plus tôt on sera satisfait.
Lire l'intégralité de l'entretien ICI.
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